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Conférence des Parties à Bali : De gros enjeux et d’énormes attentes !

Cette Conférence des Parties à la Conférence Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) est particulière et ne ressemble en rien aux précédentes. Cette fois-ci les scientifiques du GIEC (Groupement Intergouvernemental d’Experts du Climat) – à travers leur 4ème rapport – sont catégoriques et unanimes pour dire que la planète est menacée par les changements climatiques avec des impacts possibles forts et irréversibles, et que cette menace est liée aux fortes émissions en gaz à effet de serre (GES). La solution proposée serait de contenir le réchauffement planétaire à 2 degrés Celsius. Pour cela il faudra réaliser des réductions des émissions en GES d’un autre ordre que celles prévues pour la première période d’engagement du PK [Protocole de Kyoto, ndlr]. Aussi, cette CDP cherchera, en premier lieu, à définir un agenda clair et précis permettant d’aboutir vers fin 2009 à un accord sur les réductions des émissions nécessaires dans les décennies à venir. On estime en effet que si l’accord est ficelé fin 2009, l’après 2012 pourra se faire sans arrêter ni nuire à la dynamique carbone mise en place depuis 2005 dans le cadre du PK.

Lors de cette CDP il sera aussi intéressant de voir comment évoluent les positions des différentes parties à la CCNUCC sur leurs possibles engagements au niveau des réduction d’émissions en GES : l’Europe a annoncé déjà sa position, mais qu’en est-il de celles des USA , du Japon , du
Canada et des pays émergents comme la Chine , l’Inde , le Brésil ?… A Bali on devra chercher à améliorer, structurer, changer le MDP [Mécanisme de Développement Propre, ndlr] et la MOC [Mise en Oeuvre Conjointe, ndlr], car et à ce jour ces mécanismes de flexibilité du PK restent trop
limités au niveau de leurs rendements : gouvernance, procédures, gestion, secteurs concernés, répartition géographique …. La CDP doit donner des instructions claires pour que ces premiers pas vers une économie à carbone maîtrisé soient une réussite et ce pour toutes les parties à la
CCNUCC.

L’adaptation, encore et toujours le parent pauvre de cette CCNUCC, devra aussi être un point fort de cette CDP, car les effets des changements climatiques sur les états pauvres sont là et les moyens mis à disposition de ces pays par la communauté internationale pour y faire face restent insignifiants. Il s’agira donc lors de cette CDP de perdre moins de temps sur les « comment va-t-on gérer l’argent et par qui ? » et plus de temps sur la mise à disposition de ces pays pauvres de gros moyens financiers et technologiques pour assurer leur survie … l’enjeu réel pour les populations de ces pays étant bien la survie.

Source : IEPF, Initiative Francophone de Partenariat dans le domaine du MDP, bulletin hebdomadaire Nouvelles Francophones du MDP, n°100, page 1.

“Nouvelles Francophones du MDP” est un bulletin hebdomadaire édité par l’IEPF dans le cadre de l’Initiative Francophone de Partenariat sur le MDP lancée en avril 2005 par la communauté francophone à Montréal. L’IEPF est l’Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie, et est un organe subsidiaire de l’OIF, l’Organisation Internationale de la Francophonie.

L’IEPF est “né en 1988 de la volonté des chefs d’État et de gouvernement des pays francophones de conduire une action concertée visant le développement du secteur de l’énergie dans les pays membres. En 1996 cette action a été élargie à l’Environnement. Basé à Québec, l’Institut a aujourd’hui pour mission de contribuer au renforcement des capacités nationales et au développement de partenariats dans les domaines de l’énergie et de l’environnement.” (www.iepf.org)